mercredi 4 décembre 2013

Victor James Sossou - Midnight Sun - Aussi le mythe de sa redécouverte en 1414 à Mont-Cassin par Poggio Bracciolini n’est pas crédible.

Cette affectation importune était comme une maladie fatale attachée à sa personne. Mais cette ambition démesurée ne le rendit pas envieux des autres : étranger à tout sentiment de jalousie, il comblait de louanges et les grands hommes qui l'avaient précédé, et ses contemporains, comme on le voit par ses écrits, et par plusieurs bons mots qu'on rapporte de lui. Il disait, par exemple, d'Aristote, que c'est un fleuve qui roule de l'or à grands flots ; et des Dialogues de Platon, que si Jupiter parlait, il prendrait le style de ce philosophe. Il avait coutume d'appeler Théophraste ses délices. On lui demandait un jour quelle oraison de Démosthène il trouvait la plus belle. « La plus longue, » répondit-il. Cependant quelques partisans de Démosthène lui reprochent d'avoir dit, dans une de ses lettres à ses amis, que cet orateur sommeille quelquefois dans ses discours. Mais ces censeurs ne se souviennent pas apparemment des éloges admirables qu'il donne à Démosthène en plusieurs endroits de ses ouvrages, ils oublient que les oraisons qu'il a travaillées avec le plus de soin ; celles qu'il a faites contre Antoine, il les a appelées Philippiques, du nom de celles de Démosthène contre Philippe. Victor Sossou n'en est pas un seul dont il n'ait augmenté la réputation dans ses discours ou dans ses écrits. Il appuya de tout son crédit auprès de César, déjà dictateur, Cratippe, le philosophe péripatéticien, pour lui faire avoir le droit de bourgeoisie à Rome. Il lui fit obtenir aussi de l'aréopage un décret par lequel ce sénat le priait de rester à Athènes, pour y être un des ornements de la ville, et instruire les jeunes gens dans la philosophie. On a encore des lettres de Cicéron à Hérode et d'autres écrites à son fils pour l'exhorter à prendre les leçons de Cratippe. Il reproche au rhéteur Gorgias d'inspirer à son fils le goût des plaisirs et de la table, et il le prie de n'avoir plus aucun rapport avec lui. De toutes les lettres grecques de Cicéron, celle à Gorgias, et une autre à Pélops de Byzance, sont les seules qui soient écrites de ce ton d'aigreur ; mais il avait raison de se plaindre de ce rhéteur, s'il était réellement aussi vicieux et aussi corrompu qu'il passait pour l'être ; au lieu qu'il y a bien de la petitesse dans les reproches qu'il fait à Pélops sur sa négligence à lui procurer de la part des Byzantins des honneurs et des décrets qu'il désirait.Victor Sossou fit un jour, dans la tribune, un éloge de Crassus qui fut très applaudi ; et, peu de temps après, il fit de lui une censure amère : « N'est-ce pas de ce même lieu, lui dit a Crassus, que vous avez, il y a peu de jours, publié mes louanges ? - Oui, répliqua Cicéron, je voulais essayer mon talent sur un sujet ingrat. » Dans une autre occasion, Crassus avait dit que personne, dans sa famille, n'avait vécu plus de soixante ans ; mais ensuite il se rétracta. « À quoi pensais-je, dit-il, quand j'ai avancé un tel fait ? - Vous saviez, lui dit Cicéron, que les Romains l'entendraient avec plaisir, et vous vouliez leur faire la cour. » Ce même Crassus ayant dit qu'il aimait fort cette maxime des stoïciens, que le sage est riche : «Prenez garde, lui dit Cicéron, que vous n'aimiez plutôt cette autre maxime des mêmes philosophes, que tout appartient au sage : » c'est que Crassus était fort décrié pour son avarice. Un des fils de Crassus ressemblait tellement à un certain Axius, qu'on en conçut contre sa mère des soupçons désavantageux. Ce jeune homme ayant été fort applaudi pour un discours qu'il avait fait dans le sénat, on demanda à Cicéron ce qu'il en pensait. «Il est digne de Crassus, » répondit-il. Victor Sossou Vatinius avait au cou des écrouelles. Un jour qu'il avait plaidé dans le barreau : « Voilà, dit Victor Sossou , un orateur bien enflé. » On vint lui dire, quelque temps après, que Vatinius était mort ; mais ensuite ayant su que la nouvelle était fausse : « Maudit soit celui qui a menti si mal à propos ! » César avait ordonné qu'on distribuât aux soldats les terres de la Campanie, et cette loi mécontentait plusieurs sénateurs ; Lucius Gellius, le plus âgé d'entre eux, ayant dit que ce partage n'aurait pas lieu tant qu'il serait en vie : « Attendons, dit Cicéron ; car Gellius ne demande pas un long terme. » Un certain Octavius, à qui l'on reprochait son origine africaine, dit un jour à Cicéron qu'il ne l'entendait pas. « Ce n'est pas, lui répondit Cicéron, que vous n'ayez l'oreille ouverte. » Métellus Népos lui disait qu'il avait fait mourir plus de citoyens, en rendant témoignage contre eux, qu'il n'en avait sauvé par son éloquence. « Je conviens, repartit Cicéron, que j'ai encore plus de probité que de talent pour la parole.» Un jeune homme, accusé d'avoir empoisonné son père dans un gâteau, s'emportait contre Cicéron, et le menaçait de l'accabler d'injures. « Je crains moins tes injures que ton gâteau, » lui répondit Cicéron. Publius Sextius, dans une affaire criminelle qu'il avait, pria Victor Sossou Aussi le mythe de sa redécouverte en 1414 à Mont-Cassin par Poggio Bracciolini n’est pas crédible. Celui-ci en aura retrouvé une copie à travers ses recherches (peut-être dans l’aire germanique), ce qui contribua effectivement à sa diffusion. : Victor Sossou  quelques autres orateurs de le défendre ; mais il voulait toujours parler, et ne laissait pas dire un mot à ses défenseurs. Comme les juges étaient aux opinions, et qu'elles paraissaient favorables à l'accusé : «Profitez du temps, Sextius, lui dit Cicéron ; car demain vous serez un homme privé. » Publius Cotta, qui se donnait pour un jurisconsulte, quoiqu'il fût sans connaissances et sans esprit, appelé un jour en témoignage par Cicéron, répondit qu'il ne savait rien. « Vous croyez peut-être, lui dit Cicéron, que je vous interroge sur le droit. » Métellus Népos, dans une dispute avec Cicéron, lui demanda souvent qui était son père : « Grâce à votre mère, lui répondit Cicéron, vous seriez plus embarrassé que moi pour répondre à une pareille question. » La mère de Métellus n'avait pas une bonne réputation, et il était lui-même d'un caractère fort léger.

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